Comment fonctionne la lecture ?
Quand un enfant lit un mot pour la première fois, il ne connaît pas encore sa “forme globale”. Il va donc le déchiffrer petit à petit, en s’appuyant sur ce qu’il sait déjà : les sons.
C’est une mécanique simple : consonne + voyelle = un son. Ce son, il l’associe à un autre, puis à un autre encore… jusqu’à former un mot. C’est exactement le processus qui fait passer de la parole à la lecture.
👉 C’est pour cela que le découpage phonique est si efficace : il aide l’enfant à repérer visuellement ces unités sonores et à progresser pas à pas.
Un héritage ancien, toujours d’actualité
Chez Adabam, nous collectionnons les anciennes méthodes de lecture. La plus ancienne que nous possédons date de 1866… et déjà, on y retrouve le découpage en syllabes ou en sons. Pourquoi ? Parce que depuis longtemps, les pédagogues ont compris que c’était le chemin le plus naturel vers la lecture.
Aujourd’hui encore, après des décennies de recherches, on n’a rien trouvé de plus efficace pour faciliter l’apprentissage de la lecture, notamment chez les enfants en difficulté.
Syllabes ou sons : une différence cruciale
Le terme « découpage syllabique » est encore très répandu. Mais en réalité, il est souvent trompeur, car le français est avant tout une langue syllabique orale.
Prenons un exemple concret : le mot ballon.
- En découpant par syllabes écrites, on obtient bal-lon. ❌
- Mais si on découpe selon la prononciation, on entend ba-llon. ✅
Or, c’est bien ainsi que l’enfant perçoit et dit le mot. Si on lui impose bal-lon, on crée une confusion inutile.
C’est pourquoi nous parlons plutôt de découpage phonique : le découpage au son des mots, fidèle à la réalité orale.
La validation des experts
Lors d’un congrès récent consacré aux troubles du langage, chercheurs, orthophonistes et logopèdes étaient unanimes : le découpage doit coller au langage parlé de l’enfant.
En d’autres termes, pour apprendre à lire, il faut partir de ce que l’enfant maîtrise déjà : sa capacité à parler et à reconnaître les sons. C’est ce socle oral qui doit guider la découverte de l’écrit.
Le choix d’Adabam
Forte de ces constats, notre maison d’édition a fait le choix d’intégrer le découpage phonique dans tous nos livres adaptés, grâce à un outil visuel simple et efficace : les ponts phoniques, de petits arcs qui soulignent chaque unité sonore.
Ces arcs ne sont pas un “gadget graphique” : ils représentent une véritable aide pédagogique. Ils permettent à l’enfant de :
- repérer rapidement les sons,
- déchiffrer sans se perdre,
- lire avec plus de fluidité,
- et surtout, donner du sens à ce qu’il lit.
C’est une méthode que nous voyons fonctionner au quotidien dans les classes et que les recherches scientifiques viennent confirmer.
En conclusion
Lire, ce n’est pas seulement reconnaître des lettres sur une page : c’est avant tout associer des sons pour créer du sens. Le découpage phonique, en s’appuyant sur ce que l’enfant sait déjà (parler), lui ouvre la voie vers une lecture plus sereine et plus accessible.
Chez Adabam, nous en avons fait un pilier de notre travail d’édition, parce que nous croyons que chaque enfant a droit à un chemin clair et efficace pour entrer dans la lecture.