L’édition de livres pour enfants neuroatypiques ne se limite pas à rendre la lecture accessible. C’est un travail de fond où chaque décision a une répercussion sur l’expérience de l’enfant.
Éditer un livre adapté, c’est concevoir un outil à la fois pédagogique, sensible et profondément humain. Voici les cinq questions essentielles que je me pose à chaque nouvelle publication, pour que chaque livre Adabam soit utile, juste et porteur de sens.
🎯 1. Quel est l’objectif pédagogique du livre ?
Avant toute chose, je définis l’intention du livre : veut-on faciliter l’apprentissage de la lecture ? Aborder une notion scolaire ? Développer la compréhension orale ? Travailler les émotions ? Ce point d’ancrage est fondamental. Il oriente le choix du texte, des illustrations, mais aussi les aides à la lecture que je vais proposer (police de caractère et taille, mise en page, vocabulaire, structure répétitive…).
🧑🧑🧒🧒 2. Qui est mon public cible ?
Les enfants neuroatypiques ont des besoins variés. Un enfant dyslexique n’aura pas les mêmes attentes qu’un enfant autiste ou qu’un élève avec TDAH.
C’est pourquoi je définis toujours à qui le livre s’adresse prioritairement. Cette clarté me permet d’ajuster les contenus : texte plus ou moins long, vocabulaire adapté, aération visuelle, degré de complexité de l’histoire…
🛠️ 3. Quelles adaptations sont nécessaires ?
Chaque livre est une structure à construire. Police de caractère lisible, taille de texte confortable, mise en page claire, texte syllabé, sons complexes colorés, lettres muettes grisées… Tout est pensé pour alléger la charge cognitive et permettre une entrée facile dans la lecture, sans renoncer à la richesse narrative.
🤝 4. Quelle valeur humaine l’histoire transmet-elle ?
Au-delà de la lecture, qu’est-ce que l’enfant va retenir en refermant le livre ? Chez Adabam, chaque livre porte une valeur forte : l’empathie, l’humour, la solidarité, la bienveillance. Ces éléments donnent une profondeur à l’histoire, même courte. Parce que nos livres ne sont pas juste lus : ils sont vécus.
🤩 5. Comment rendre l’histoire engageante ?
Un bon livre adapté est avant tout un bon livre. Il doit captiver, émouvoir, faire rire ou intriguer. L’intrigue est simple, les personnages attachants, les situations concrètes et proches du quotidien de l’enfant. L’identification est essentielle, surtout pour les enfants qui rencontrent des difficultés à décoder ou à comprendre. C’est le plaisir de lecture qui donnera envie de recommencer, de persévérer, de progresser.
📚 En résumé
Éditer un livre pour enfants neuroatypiques, c’est bien plus que proposer un « livre simplifié ». C’est un engagement profond à écouter les besoins de ces enfants, à les reconnaître dans toute leur diversité, et à leur proposer un support respectueux, motivant et profondément humain.
Si chaque mot, chaque image, chaque page peut les aider à grandir un peu mieux, alors le livre a atteint sa mission.